Cette semaine, nos experts ont analysé l’évolution des prix des marchés de l’énergie (électricité, gaz, CO2, pétrole et charbon) pour vous apporter un éclairage sur les actualités du marché et accompagner votre choix. Cette analyse peut ainsi vous permettre de trouver la meilleure option pour vos contrats d’énergie. Retrouvez notre analyse pour la semaine du 7 mars 2022 ci-dessous :
Marché de l’électricité
Le tarif de l’électricité est à la baisse
Concernant cette nouvelle semaine du 9 mars au 15 mars 2022, une baisse de près de 15 €/MWh est observée ce qui n’est pas négligeable. Nous pouvons observer un prix de 199,22 €/MWH en ce mardi 15 mars 2022. Cela peut s’expliquer selon plusieurs facteurs. Dans un premier temps, les tensions entre certains pays européens, comme l’Allemagne et la Russie par exemple, se sont apaisées. En effet, notre voisin ainsi que la Hongrie par s’exemple s’opposent à toute sanction énergétique envers la Russie.
Des facteurs favorisant la baisse des prix
Concernant le cas français, les dirigeants ne souhaitent pas se précipiter et prendre des décisions en accord avec tous les membres de l’UE dans le but de ne pas se pénaliser et que les mesures prises soient les plus efficaces possibles. À cela, s’ajoute un climat assez doux et venteux, ce qui a constitué un levier assez important concernant la baisse des prix de l’électricité.
Pour les semaines à venir, le marché devrait continuer à être exposé à une forte volatilité et à être influencé par les conflits géopolitiques. Tout signal d’interruption de l’approvisionnement en gaz russe serait susceptible de provoquer une hausse des prix de l’électricité.
Yanice Meguenni, Analyste Pricing
Marché du gaz
Les prix du gaz sont à la baisse
En ce 15 mars 2022, les prix du Cal23 subissent une baisse d’environ 10€/MWh. À ce jour, le prix du gaz s’élève à 65,398 €/MWh. Cela est en partie dû à des informations faisant état des négociations entre la Russie et l’Ukraine.
Certains pays revoient leurs objectifs de transition énergétique
Malgré cette baisse et l’apaisement potentiel des tensions entre la Russie et certains pays de l’UE, d’autres pays font certains sacrifices pour éviter d’accentuer cette dépendance. Nous avons l’exemple de la Bulgarie, qui dans un but d’accélérer sa transition énergétique, souhaite remplacer ses centrales à charbon par à des centrales à gaz. Ce pays se contraint donc de repousser cet objectif climatique, étant donné que 77 % du gaz est livré par la société russe Gazprom.
En parallèle, d’autres pays comme les Pays-Bas ou la Finlande ont réussi à diminuer leur consommation de gaz de 22% et 17% au profit d’énergies renouvelables.
Si les diminutions se poursuivent, elles devraient être modérées, sauf si le marché entrevoit des signaux clairs de fortes hausses de la production et/ou de destruction de la demande.
Yanice Meguenni, Analyste Pricing
Marché des émissions
Concernant le CO2, le contrat EUA Dec 22 a clôturé la semaine à 76,76€, soit +11,66€/t (+18%) par rapport à la semaine d’avant. Cela s’explique donc par toutes les incertitudes liées à l’issue de la crise. Cependant, une nouvelle hausse du prix des énergies pourrait engendrer une chute du prix des émissions.
Marchés du pétrole et du charbon
Vers une baisse réelle du prix du pétrole ?
Comme les autres énergies, le prix de l’or noir subit une baisse de 10$/bbl et atteint ce mardi 15 mars un prix de clôture de 99,91$/bbl. Le Brent continue son envolée fantastique pour atteindre un plus haut le vendredi 4 mars avec un prix de clôture de 118,11 $/bbl (Brent mois+1). L’offre Russe étant moins élevée, le prix du pétrole pourrait donc devenir de moins en moins cher. En plus de cela, une hausse des taux d’intérêts par la Banque Centrale pourrait renforcer le dollar américain et donc avoir un effet positif sur le prix du pétrole.
Le prix du charbon chute
Par rapport au charbon, une baisse de 54,5 $/t est à souligner en comparaison avec la semaine dernière. Le prix de clôture pour ce mardi 15 est de 174,5 $/t. Malgré cela, le charbon reste toujours aussi sollicité. Notamment pour le cas allemand, où les émissions de gaz à effet de serre ont subi une hausse de 4,5% en 2021, notamment à cause d’un manque de souffle éolien pour produire l’électricité verte.