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Les pays européens s’organisent pour réduire la dépendance au gaz russe

L’Union Européenne a pour projet de réduire de deux tiers ses importations de gaz russe d’ici à la fin de l’année. L’objectif est d’atteindre l’indépendance à l’égard des combustibles fossiles russes avant 2030. Pour cela, les pays de l’Union ont décidé de relancer ou encore de mettre en place différents projets.

Des projets russo-européens mis à l’arrêt

Dans le cadre des sanctions économiques mises en place à l’égard de la Russie, certains projets énergétiques sont abandonnés.

C’est le cas notamment du projet Nord Stream 2. Porté conjointement par l’Allemagne et la Russie, ce gazoduc ne se sera en effet pas mis en service. Les travaux de construction ont pourtant pris fin en septembre dernier. Les services de régulation de l’énergie allemands avaient cependant déjà retardé sa certification en novembre avant de la stopper complètement en février.

Nord Stream 2 devait permettre de doubler les imports de gaz entre la Russie et l’Allemagne, en complément à Nord Stream 1. Ce nouveau gazoduc avait tracé sa route au sein de la mer Baltique. Ce passage permettait à priori d’éviter les conséquences d’éventuelles tensions diplomatiques en évitant le territoire ukrainien.

Les solutions pour y remédier

  • Afin de pallier l’absence de mise en service de Nord Stream 2, l’Allemagne a relancé d’urgence trois projets de terminaux méthaniers. Si deux de ces terminaux pourront être mis en service pour fin 2023, le troisième ne sera pas effectif avant 2026.
  • Du côté du Danemark, la construction du projet Baltic Pipe a repris. Il s’agit d’un gazoduc liant le Danemark à la Pologne permettant de créer un nouveau corridor de distribution de gaz vers la Pologne et l’Europe. Le projet avait préalablement été stoppé à la suite d’un procès lancé par l’Agence de Protection Environnementale Danoise. Cette même organisation a annoncé le premier mars 2022 accorder un nouveau permis environnemental. Grâce à ce dernier, les travaux ont pu reprendre et se sont accélérés.
  • De son côté, la Pologne a annoncé mettre complètement fin à ses importations d’hydrocarbures russes d’ici à la fin de l’année (les pays baltes ont fait la même annonce). Afin de soutenir ce pays, la Norvège produit du gaz naturel au maximum de sa capacité et revend une plus grande part de cette énergie produite à la Pologne. Ainsi, les exportations norvégiennes vers d’autres pays d’Europe (notamment le Royaume-Uni et l’Allemagne) vont diminuer.
  • Au Portugal, le gouvernement a annoncé doubler la capacité de son terminal méthanier au cours des deux prochaines années. Cela, afin de participer aux efforts mis en place par les pays membres de l’Union.
  • Des solutions de natures différentes ont été imaginées. La Finlande et l’Estonie par exemple, ont décidé de lancer un projet de location d’un navire complexe. Il permettrait d‘importer le GNL depuis les États-Unis par exemple, mais ferait également office de terminal d’importation.

Les solutions extra-européennes

L’Europe n’est pas seule à produire du gaz naturel. Des pays comme l’Algérie par exemple fournissent déjà une part de la consommation de gaz de l’Union Européenne. Pour que le sud de l’Europe devienne une voie alternative de distribution, l’Espagne devrait mettre en place de lourds travaux. Le pays est déjà lié à l’Algérie par un gazoduc et importe une partie de son gaz de cette manière. Des liaisons entre le premier et les autres pays du vieux continent pourraient alors être imaginées.

Une des autres opportunités imaginée par les acteurs européens provient de l’Est de la Méditerranée. Des gisements y ont été découverts il y a une vingtaine d’année au large d’Israël et de Chypre. Des projets pourraient être imaginés sur ces sites dans le futur.

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