En réponse à la volatilité des prix du gaz, qui se répercute sur les prix de l’électricité, le président de la Commission européenne a annoncé cette semaine « une réforme structurelle du marché de l’électricité. »
Comment sera déterminé le prix de l’électricité dans l’Union européenne dans quelques années ? Ursula von der Leyen a annoncé une « intervention urgente et une réforme structurelle du marché de l’électricité » le 29 août depuis la Slovénie. Selon la présidente de la Commission européenne, « la flambée des prix de l’électricité démontre clairement les limites du fonctionnement actuel du marché. »
Le prix de l’électricité explose car il est indexé sur celui du gaz
Conçu dans les années 1990, le marché de gros de l’électricité repose sur le mécanisme suivant : le prix de retour de la dernière source de production utilisée pour équilibrer l’offre et la demande d’électricité, généralement les centrales à gaz, détermine le prix facturé à l’ensemble des opérateurs. En d’autres termes, pour équilibrer l’offre et la demande d’électricité, on examine le coût de production d’un mégawattheure (MWh) supplémentaire pour répondre à une demande croissante. C’est ce qu’on appelle le coût marginal. À l’inverse, lorsque la demande est élevée, il est nécessaire de mobiliser des centrales thermiques à gaz. C’est pourquoi le prix de l’électricité est lié au prix du gaz.
Plusieurs pistes sont envisagées pour la réforme du marché de l’électricité
Plusieurs pistes sont aujourd’hui évoquées pour cette réforme du marché européen de l’électricité. Tout d’abord, des pays comme la France et l’Autriche plaident pour un découplage forcé du prix de l’électricité par rapport au prix du gaz. Cela permettrait aux consommateurs français de bénéficier d’une électricité moins chère grâce au nucléaire, même si 32 des 56 réacteurs du pays sont actuellement à l’arrêt.
Le débat au sein de l’UE peut durer plusieurs mois
C’est là où le bât blesse. Une réforme ne sera pas « spontanément consensuelle, d’après un diplomate européen cité par l’AFP. La Commission devrait lancer une étude d’impact à l’automne, on peut espérer une proposition en début d’année prochaine », selon lui. Le débat « durera plusieurs mois, voire jusqu’à deux ans en cas de propositions législatives », anticipe ainsi Nicolas Berghmans, expert à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), cité par l’AFP.
Source : FranceTV info
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