Actualité : analyse des prix de l’énergie (électricité, gaz, pétrole…)

analyse gaz 2023

Comme chaque semaine, découvrez l’analyse de nos experts sur l’évolution des prix sur le marché de l’énergie (électricité, gaz, pétrole, charbon…) pour la semaine du 2 janvier 2023.

Marché de l’électricité

Les prix de l’électricité retrouvent des niveaux raisonnables

Avec le commencement de l’année 2023, le produit CAL23 Baseload n’existe plus. Dès lors nous baserons nos analyses quant à l’évolution des prix de long terme sur le contrat CAL24 (livraison de l’électricité pour l’année prochaine).

Cette semaine, la courbe de long terme sur les marchés de gros de l’électricité en France a poursuivi sa tendance baissière. En effet, les prix du contrat CAL24 Baseload ont diminué de -20,78 €/MWh cette semaine en clôturant à 219,57 €/MWh ce vendredi 6 janvier (soit une baisse de -8,65 %).

Les craintes de coupures pour cet hiver : une histoire du passé ?

L’année 2023 commence plutôt bien : les multiples annonces fin 2022 d’éventuelles coupures cet hiver face aux potentiels déséquilibres sur le réseau semblent s’amoindrir. L’approvisionnement nucléaire s’est nettement amélioré grâce au redémarrage de plusieurs réacteurs par EDF. Aujourd’hui nous ne comptons plus que 14 réacteurs encore à l’arrêt poussant alors la capacité de production nucléaire à 41,8 GW (environ 68 % de la capacité totale installée selon RTE). La disponibilité nucléaire devrait encore augmenter en janvier pour atteindre 46,3 GW en moyenne (contre 39,4 GW en décembre).

Nous ne cessons de le répéter, mais l’équilibre sur le réseau dépend de la production et de la consommation. Cette dernière continue d’être baissière d’environ -10 % depuis septembre 2022 par rapport aux moyennes des années 2014-2019. Ces craintes qui faisaient la une des médias en décembre semblent être aujourd’hui obsolètes au regard de la situation entre l’offre et la demande en France puisque ces deux facteurs déterminants s’améliorent respectivement. Comme évoqué la semaine dernière, les centrales de production d’électricité pilotables ont réduit leur puissance (nucléaire, gaz et hydroélectrique) allant même jusqu’à être arrêtées volontairement (cf. réacteur de Tricastin 4). La crise d’offre d’électricité que l’on a connue ces derniers mois s’atténue alors que nous sommes en plein hiver. Affaire à suivre…

Focus sur une année 2022 particulièrement mouvementée

Nous faisons ici une synthèse des chiffres clés, synonymes de la hausse des prix historique de 2022. La production nucléaire a été à son plus bas niveau depuis 33 ans avec une production totale de 278,3 TWh, soit une chute de -23 % par rapport à 2021. La production hydraulique a elle aussi chuté de près de -21 % en raison des épisodes de canicules et de sécheresses sur le territoire. La part du renouvelable dans le mix-électrique a atteint un niveau record de 26 % grâce aux investissements importants dans l’éolien et le solaire notamment. D

u côté des centrales à gaz, facteur important de la hausse du prix de l’électricité et du gaz, on note une production record de 42,9 TWh (soit +30 % par rapport à 2021) afin de compenser la faible production nucléaire et hydraulique. D’après les données de RTE, la France a été importatrice nette d’électricité de 16,5 TWh en 2022 alors qu’elle a été exportatrice nette de 43,1 TWh en 2021. 

L’éolien a le vent en poupe

Le ministère de la Transition énergétique a publié un décret autorisant les producteurs d’électricité éolienne à vendre leur production au prix de marché durant les 18 premiers mois afin de compenser la hausse des coûts des matériaux. Cette mesure s’inscrit dans une dynamique de soutien public aux projets d’énergies renouvelables puisque les producteurs seront davantage incités à développer cette technologie de production.

Les prix de gros de l’électricité ont atteint des niveaux « acceptables » par rapport à la situation de fin 2022. Le maintien d’une demande baissière couplé à une disponibilité nucléaire croissante permet d’atténuer les tensions sur le réseau et la volatilité sur le marché. Les perspectives d’évolution des prix de gros sont plutôt baissières à court terme au regard de la situation entre l’offre et la demande qui s’améliore. Toute chute drastique des températures pourrait néanmoins être facteur d’un retournement de tendance. A plus long terme, bien que le taux d’inflation semble se réduire légèrement, les craintes de récession économique pourraient impacter la demande d’électricité à long terme.

Tristan Baudu, Analyste Pricing

prix électricité 2023
Graphique représentant l’évolution du prix de l’électricité jusqu’à la date du 6 janvier 2023

Marché du gaz

Stabilisation des prix du gaz

Malgré de diverses variations au cours de cette semaine, les prix du gaz ont pu se stabiliser en fin de semaine. Les contrats pour une livraison en 2024 (France PEG CAL 2024) ont clôturé à 66,91 €/MWh le vendredi 6 janvier 2023, soit en baisse de 1,90€/MWh sur la semaine.

La sobriété énergétique fait son effet

Au vu du contexte énergétique assez délicat que nous avons tous traversé, les objectifs de sobriété énergétique ont plutôt été bien respectés. En France, par exemple, selon GRTgaz, la consommation de gaz a baissé de 12,2% en décembre par rapport à la même période en 2018. Cette statistique prend en compte la variation climatique entre ces deux années. De plus, cet effort collectif aurait pu être encore accentué, si les centrales à gaz n’avaient pas tourné à plein régime dans le but de compenser l’arrêt de nombreux réacteurs nucléaires qui étaient en maintenance  ou à l’arrêt.

Ce constat est donc très positif pour la suite, et démontre bien que la demande de gaz est élastique : l’ensemble des consommateurs sont capables de modifier leurs habitudes et donc de réduire considérablement leur confort, en attendant que la tempête passe. Les principaux acteurs de cette baisse restent les distributions publiques ainsi que les grands industriels raccordés au réseau de transport.

Face à la situation inédite, cette année se verra déstabilisée en matière de stratégie européenne  concernant l’approvisionnement en gaz. L’hiver prochain sera le résultat de la capacité européenne à s’adapter au changement drastique de l’environnement énergétique initié en 2022. Malgré un hiver particulièrement doux, nous ne sommes pas à l’abri d’une chute des températures nécessitant une reconstitution des stocks européens. L’année 2023 mettra donc les capacités d’échange de GNL à dure épreuve.

Réformes à venir

Après avoir mis en place le plafonnement des prix concernant le gaz, l’UE ne compte pas s’arrêter là. Nous nous sommes rendus compte que le prix de l’électricité est en forte baisse depuis maintenant plusieurs semaines, mais ne reflétait pas exactement le parc énergétique actuel. Cela s’explique par le mécanisme actuel, le prix de l’électricité étant ajusté sur le prix de revient de la dernière source d’énergie mobilisée pour répondre à la demande. Ce sont donc les centrales à gaz qui sont sollicitées actuellement en dernier recours, étant donné que cette énergie représente l’énergie la plus coûteuse pour produire de l’électricité. Si ce nouveau mécanisme est mis en place, le prix de l’électricité devrait se baser sur les coûts moyens de production et non le coût marginal comme proposé actuellement.

Les énergies renouvelables et le nucléaire, permettant de produire à bas coût, pourraient donc permettre de faire chuter le prix de l’électricité, si cette mesure est mise en place. Cependant, cette idée est très critiquée par la Norvège, pays devenu principal fournisseur de gaz de l’UE.

Aux dernières nouvelles, le prix du gaz devrait se stabiliser pour les prochaines semaines, si les températures ne tombent pas brutalement.

Concernant les prochains mois, le prix du gaz devrait repasser au-dessus de la barre des 100€/MWh. Cette perspective serait principalement influencée par les remplissages de stockage de gaz, qui se feront difficilement sans l’approvisionnement russe.

A plus long terme (pour les années à venir), selon tous les projets qui voient le jour actuellement, les prix devraient retrouver des cours plus ou moins « normaux »

Yanice Meguenni, Analyste Pricing
prix gaz 2023

Marché du pétrole

Les cours chutent avec l’épidémie en Chine, et une demande mondiale faible

Cette semaine, le prix de l’or noir (BRENT de la Mer du Nord, pour une livraison en mars 2023) s’oriente clairement à la baisse pour atteindre 78,57 $/baril le vendredi 06 janvier, soit -7,34 $/baril de moins en une semaine (-8,54 %).

La fin d’année 2022 laissait présager une reprise économique chinoise et donc un regain de demande avec le redémarrage progressif de la seconde économie du monde. Le constat de ce début d’année est pourtant loin de ces perspectives optimistes. En effet, malgré l’assouplissement des mesures sanitaires, l’économie chinoise ne repart pas. Au contraire, le rythme de contaminations augmente, et de nombreux pôles économiques du pays sont toujours au ralenti, voire à l’arrêt.

Ailleurs dans le monde, la demande de pétrole n’augmente guère plus. Le contexte économique est morose et les perspectives pour l’année 2023 sont globalement mauvaises. La crise énergétique initiée en Europe se poursuit et a de lourdes conséquences sur les économies européennes. La France ne fait pas exception.

Côté offre, la situation bouge peu. Le Président Poutine et son gouvernement annonçaient tout de même en début de semaine ne plus livrer de pétrole aux pays signataires du plafonnement. La vieille menace a donc été mise à exécution, mais a priori peu d’impact sur le marché. Les acteurs ont en effet déjà intégré la nouvelle depuis maintenant plusieurs semaines.

La situation contribue clairement au déclin des cours mondiaux du brut. La prochaine réunion de l’OPEP+ nous en dira plus sur la stratégie du cartel, mais il est à ce jour raisonnable de s’attendre à une réduction des objectifs de production, tant le prix actuel semble bas. Le dollar, quant à lui, devrait demeurer fort, et accentuer d’autant plus le niveau de demande des acheteurs disposant d’autres devises. On vous en parle plus bas.

La Chine déconfine mais l’activité ne repart pas

Le cas de la Chine reste très particulier. Depuis près d’un an environ, le pays peine à se sortir de la crise sanitaire alors qu’une bonne partie du monde déconfinait. La politique du zéro-Covid lancée par le gouvernement a permis de limiter les dégâts, mais a en contrepartie entravé fortement l’activité, notamment l’industrie manufacturière. Début janvier, on constate le cinquième recul consécutif de l’activité manufacturière. Si le contexte économique mondial reste morose, la Chine souhaite sortir de cette situation et retrouver un niveau de croissance plus proche de celui connu durant ces 30 dernières années. C’est donc logiquement (ou presque) que les dirigeants chinois ont décidé d’assouplir les restrictions sanitaires pour relancer l’activité économique fin décembre.

L’enthousiasme était permis, mais il semble finalement avoir été de courte durée. En ce début d’année, juste après les fêtes de fin d’année, les cas de contaminations augmentent sensiblement. Le pays, comme tous les autres d’ailleurs, doit désormais vivre avec le virus, mais la situation y est bien plus préoccupante qu’ailleurs. De grands pôles économiques fonctionnent encore au ralenti, et certaines usines ne peuvent même pas lancer leur production.

Première importatrice mondiale, la demande chinoise pèse lourd sur les cours mondiaux du brut. L’activité reculant, la demande de pétrole (notamment pour le transport) s’en voit donc significativement réduite. Par ailleurs, les prévisions de croissance pour l’année 2023 restent pessimistes. Dans ce contexte, les prix du brut chutent, alors même que l’offre reste relativement stable, malgré les tensions avec la Russie. La mise en place de l’embargo et du plafonnement du prix d’achat (via le transport maritime) semble désormais ne plus avoir aucun impact sur la courbe.

L’interdiction de livraison de la Russie suite au plafonnement a peu d’impact sur le marché 

Comme nous l’évoquions la semaine passée, la Russie arrêtera de livrer du pétrole aux pays participant au dispositif de plafonnement du prix d’achat à 60 $/baril, dès le 1er février 2023. Si les prix de marché remontaient brièvement les derniers jours de décembre et jusqu’au lundi 2 janvier, les cours ont depuis largement chuté pour repasser sous les 80 $/baril. Les pressions géopolitiques exercées sur l’offre n’ont donc pour l’heure aucun effet (ou en tout cas marginal) sur les cours. Les investisseurs restent frileux, les perspectives dégradées de la croissance à venir prenant le pas sur tout le reste.

La production mondiale suffit donc pour l’heure à répondre à la demande. Fin décembre, les membres de l’OPEP+ décidaient de maintenir le cap d’octobre 2022 avec une réduction des objectifs de production de 2 millions de barils/jour pour toute l’année 2023. La prochaine réunion du cartel doit se tenir le 4 juin prochain, mais le cartel se réserve le droit de décider de sa stratégie à tout moment si la situation l’exige.

Si les cours poursuivent sur cette tendance baissière, il n’est pas à exclure que les objectifs de production soient encore revus à la baisse ces prochaines semaines/mois dans l’objectif de stabiliser les cours et assurer des revenus confortables aux principaux pays producteurs.

Loïc Arilaza, Analyste Pricing Team Leader

France : fin de la remise à la pompe mais un chèque carburant pour le remplacer

D’un point de vue français, la crise énergétique met de nombreuses entreprises en difficulté (artisans, TPE, PME en tête), mais également les particuliers. Pour faire face à la flambée des prix, notamment du carburant, le gouvernement avait mis en place une remise à la pompe (à laquelle s’ajoutait la remise du géant TOTALENERGIES dans ses stations-services) bienvenue. Pour l’année 2023, cette remise à la pompe prend fin et sera remplacée par un chèque carburant. Ce chèque carburant fera l’objet d’un versement unique, destiné aux ménages actifs les plus modestes. Ce dispositif doit aider les français les plus en difficulté et dont l’usage de leur transport individuel (voiture ou moto) est indispensable dans l’exercice de leur métier. Une bonne nouvelle pour ce début d’année. Cette indemnité, d’un montant de 100 €, pourra être demandée à partir du 16 janvier. Elle concerne près de 10 millions d’actifs selon le gouvernement.

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Marché du charbon

Le charbon repart à la baisse cette semaine avec des températures toujours douces

Pour le charbon, les courbes de court terme et de long terme s’orientent à la baisse pour la première semaine de l’année. En Europe, le vendredi 6 janvier et pour une livraison en 2024 (Rotterdam API 2 Cal 2024), la tonne de charbon se négociait à 168,27 $/t, soit une variation de -6,96 $/t en une semaine (-3,97 %). À court terme, le produit pour une livraison en février (Rotterdam API 2 February 2023) perdait quant à lui 19,80 $/t en une semaine, pour s’établir à 170,70 $/t toujours le 6 janvier. 

La demande en charbon a fortement augmenté en 2022

Nous l’avions vu la semaine dernière, la consommation de charbon en Europe, et dans le monde, a progressé en 2022 par rapport à 2021 (AIE). Bien que très polluante, cette source d’énergie permet de substituer le gaz naturel quand ce dernier affiche un prix de marché très élevé (pour la production d’électricité). Plusieurs Etats membres, dont la France et l’Allemagne, ont décidé durant l’année 2022 de rallumer les fourneaux de plusieurs de leurs centrales pourtant destinées à fermer définitivement en raison de leur caractère fortement émetteur de gaz à effet de serre (GES). En effet, les objectifs nationaux et continentaux sont élevés pour une transition énergétique rapide. Néanmoins, la crise énergétique a poussé de nombreux pays à « regarder ailleurs » le temps que la tempête passe. La guerre persiste, et la nouvelle stratégie énergétique de l’UE (notamment d’approvisionnement) est un processus qui prend du temps et qui nécessite des investissements importants.

En ce début 2023, les centrales à charbon pourraient encore permettre de répondre à la demande

En France, la centrale à charbon de Saint-Avold pourrait continuer de fonctionner, même après l’hiver 2023. Si pour l’heure le réseau électrique français tient bon, la vigilance reste de mise pour le gestionnaire. La sobriété énergétique appliquée par de nombreux ménages et entreprises permet de soulager le réseau, mais il faut bien garder en tête que les températures sont encore au-dessus des moyennes historiques pour la saison. Si le mercure chute brusquement, les pressions exercées sur le soutirage pourraient se faire bien plus ressentir en période de pointe.

L’Allemagne, grosse consommatrice de charbon depuis sa décision de sortir du nucléaire suite à la catastrophe de Fukushima, n’a pas tenu ses objectifs de réduction d’émission de GES en 2022. Les émissions ont atteint le niveau de 761 millions de tCO2, soit 5 millions au-dessus de l’objectif.

Quel avenir pour le charbon en Europe ?

Le charbon continuera donc d’être utilisé en Europe, tant que de nouvelles solutions pérennes ne sont pas trouvées pour s’en passer définitivement. La tendance est tout de même légèrement baissière cette semaine, et le restera tant que la demande reste « faible » et que l’approvisionnement international ne trouve pas d’obstacles. De plus, un prix peu élevé du gaz naturel incite les producteurs à se tourner vers celui-ci au détriment du charbon.

prix charbon janvier 2023

Marché du CO2

Les permis à polluer corrigent à la baisse une semaine de plus

Le marché européen d’échange de quotas d’émission corrige à la baisse une semaine supplémentaire. Le vendredi 6 janvier, le contrat de référence ICE EUA Dec. 23 clôturait la semaine à 77,39 €/t, soit 6,58 €/t de moins que le vendredi précédent (-7,84 %). Le prix des EUA évolue donc cette semaine encore dans le même sens que celui du gaz naturel et du charbon.

Les conditions climatiques sont pour l’heure clémentes cet hiver. Les températures douces contribuent largement à ralentir le niveau de demande en gaz naturel, moteur du prix des EUA. Les risques sur l’approvisionnement gazier ont presque disparu, en tout cas temporairement, et l’optimisme est revenu depuis maintenant plusieurs semaines, malgré la guerre en Ukraine. La consommation de gaz naturel est à un niveau spécialement bas pour cette période de l’année, et la tendance baissière constatée sur le marché européen d’échange de quotas est justifiée.

Par ailleurs, un faible prix du gaz naturel implique une préférence pour le gaz à la défaveur du charbon. En effet, les centrales thermiques à gaz restent plus efficaces que celles à charbon pour la production d’électricité. C’est donc logiquement qu’il est préféré quand son prix est bas, d’autant qu’il nécessite moins de droits à polluer pour une production égale. Si l’hiver reste doux, la tendance baissière devrait donc se maintenir les premiers mois de l’année 2023. La conjugaison d’une faible demande, d’un prix du gaz naturel et du charbon en baisse, des températures clémentes, et d’une production renouvelable au beau fixe permet ainsi de maintenir un niveau de prix relativement bas. Affaire à suivre.

prix co2 janvier 2023

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