Le 4L Trophy c’est le premier raid solidaire qui réunit des étudiants venus des quatre coins du pays sur les pistes marocaines. Mais le 4L Trophy c’est avant tout une aventure humaine que Léonie et Gabrielle nous racontent. Sous le numéro 972, Les Pomponettes ont participé à l’édition 2023 du célèbre rally.
Les Pomponettes : freiner c’est tricher
Gabrielle Malaterre et Léonie Baulez sont deux étudiantes toulousaines qui se sont rencontrées dans le cadre de leurs études de communication à l’ISCOM. Il n’aura suffi que d’une question pour que les deux jeunes femmes se lancent dans l’aventure ensemble.

Comment est-ce que l’idée du 4L Trophy vous est venue ?
Léonie : « De mon côté j’en avais déjà entendu parler autour de moi et sur les réseaux. En 2021, j’ai commencé à m’y intéresser un peu plus. J’avais vraiment envie de vivre cette aventure, de découvrir de nouvelles choses de manière générale. Il y avait aussi cette partie « gestion de projet » qui m’intéressait beaucoup, vraiment l’idée de construire un projet de A à Z. J’ai proposé l’idée à Gabrielle, et nous voilà ! »
Gabrielle : « Et moi, j’ai dit « oui » de suite ! Elle n’a pas eu besoin de beaucoup me convaincre [rires]. Après ça a été très vite, on a commencé à travailler sur le projet en octobre/novembre 2021 et on a monté l’association en février. »
Alors justement en parlant de l’association, pourquoi Les Pomponettes ?
Gabrielle : « On est toutes les deux de la région, donc on avait vraiment envie de porter un nom local, occitan ou toulousain. »
Léonie : « C’est notre boulangère qui nous a donné l’inspiration pour le nom. On l’a entendu dire « pomponette » et on a trouvé ça très mignon comme nom ! Peu de personnes le savent mais c’est en fait une spécialité culinaire toulousaine. C’est comme une petite brioche, on vous le conseil ! »
Avec ce nom, les sponsors n’ont pu que vous faire confiance !
Gabrielle : « Je ne sais pas si c’est grâce à notre nom, mais effectivement, la recherche de sponsors s’est très bien passée [rires] ! On est toutes les deux originaires de villages, où de nombreuses personnes ont de suite adhéré à notre projet. C’est très gratifiant pour nous que nos entourages respectifs nous ait soutenu de cette manière et on tient à les remercier car sans eux rien n’aurait pu arriver !!! »
Léonie : « À côté de ça, il y a aussi des entreprises comme Capitole Energie qui nous ont contacté directement pour faire une partie du chemin avec nous sur le projet ! Et bien sûr, à côté de ça nous avons aussi réalisé de nombreuses actions qui peuvent paraître simples mais qui aident à boucler le budget. Notre spécialité ça a été de fournir le petit déjeuner sur notre campus à Labège, et on a eu de très bons retours sur nos gâteaux ! »
En dehors du budget, il y a aussi une partie très technique avec un élément de taille : la fameuse Renault 4L. Est-ce que vous avez facilement trouvé la voiture qui vous a conduit sur les pistes marocaines ?
Léonie : « Assez rapidement on a eu une super opportunité au niveau de la voiture. Un trophiste qui ne pouvait malheureusement plus participer vendait sa 4L déjà toute rose et en très bon état, c’était une occasion qu’on ne pouvait pas rater ! »
Gabrielle : « Après ça il a fallu chouchouter Pompon (c’est le nom qu’on lui a donné !), et apprendre nous même à gérer les bases de sa mécanique. »
Une fois sur place, est-ce que vous avez dû mettre en pratique ces connaissances ?
Léonie : « Très honnêtement, tout a été idéal pour nous ! Nous n’avons pas eu de soucis techniques particulier, Pompon a très bien tenu ! Dans le désert comme tout le monde nous avons dû nettoyer des pièces qui étaient pleines de sable, mais rien d’inhabituel et c’est aussi ce qui fait cette aventure. Le hasard fait bien les choses puisque quand on s’est enlisées nous nous sommes rendu compte que le mécanicien de l’organisation qui est venu nous aider venait de chez moi, la coïncidence était parfaite ! »
Gabrielle : « Avant de partir, il y a aussi des apprentissages à faire au niveau de l’orientation. L’objectif du 4L Trophy c’est de terminer chaque étape en ayant fait le moins de kilomètres possibles donc il faut obligatoirement partir avec une boussole. Il faut savoir que l’on est parties sans savoir justement manier cette boussole. Les boussoles de nos téléphones n’indiquaient pas le même Nord, ce qui est plutôt très handicapant [rires] ! Au final, on s’en est quand même très bien sorties (ndlr : Les Pomponettes ont terminé 348 ème sur 1187 équipes au classement). On ne roule jamais seules dans le désert, les équipages se suivent et s’entraident donc ça ne nous a pas plus gêné que ça ! »
Le 4L Trophy s’est aussi et avant tout un raid humanitaire, est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
Léonie : « Effectivement, il y a un grand enjeu humanitaire derrière. Chaque équipage doit apporter sur place des affaires scolaires et sportives pour l’association des Enfants du Désert. En général, et ça a été notre cas, les équipes arrivent souvent avec plus que ce qui a été demandé ! La solidarité a été très visible autour de nous. »
Gabrielle : « Grâce à cette solidarité, l’association des Enfants du Désert a pu récupérer des tonnes de dons et plus de 30 000€. Sur place, nous avons aussi eu la chance de passer tout un après midi avec les enfants de deux écoles autour d’activités sportives et ludiques. C’était un beau moment que nous n’oublierons pas ! »





Pour revoir les aventures des Pomponettes, rendez-vous sur leur page Instagram : @lespomponettes_en4l !