La multiplication des fournisseurs d’énergie depuis 2015, fait qu’il est parfois difficile d’y voir clair parmi les offres. Un courtier en énergie surveille de près les fluctuations du marché afin de proposer aux clients les meilleurs contrats.
Si les fournisseurs «historiques» tels que EDF ou Engie pourvoient encore la grosse majorité des Français en énergie, malgré la déréglementation des tarifs, il est bon de savoir qu’il existe plus d’une trentaine de fournisseurs différents dans l’Hexagone. Lorsqu’il s’agit de réduire une facture d’électricité ou de gaz, les particuliers et professionnels font souvent face à un casse-tête, par manque de temps, de connaissances et face à la multitude de choix qui s’offrent à eux. Le courtage en énergie s’avère alors être une bonne solution. Deux courtiers toulousains expliquent les dessous de cette profession plutôt nouvelle, assimilable à celle de négociant.
Un marché de l’énergie qui fluctue quotidiennement
«Les prix de l’énergie sont liés au marché qui fluctue tous les jours», expliquent Pierre-Jean Haure et Benoît Vilcot, deux courtiers de la start-up Capitole énergie. «Le courtier va surveiller de près ces évolutions, et en travaillant avec un spectre large de distributeurs, va être en position de force lorsqu’il s’agira de négocier des contrats», continuent-ils, précisant travailler avec une quinzaine de fournisseurs d’énergie partout en France. «Concrètement, lorsque quelqu’un nous demande de réduire sa facture, on va jeter un œil à sa consommation et lancer un appel d’offres parmi nos fournisseurs. Ils ont une journée pour répondre et on sélectionne la meilleure offre».
Un service de courtier pour les pros
Dans la majorité des cas, les courtiers travaillent avec des professionnels, qui ont une consommation plus élevée qu’un particulier, et surtout qui peuvent s’associer afin de «gonfler» cette dernière. «Plus elle est importante, mieux un courtier pourra négocier des contrats d’énergie», expliquent-ils. Ainsi, le boulanger du coin pourra s’associer avec le boucher, l’épicier, etc. et tous verront leur facture diminuer. «Le tout, gratuitement, car les courtiers sont rémunérés pas les fournisseurs eux-mêmes, selon l’importance du contrat négocié», indiquent les deux associés. C’est «tout bénef» pour les deux parties donc, avec des clients qui ne perdent plus de temps, économisent de l’argent et bénéficient d’un suivi gratuit ; et des fournisseurs qui n’ont plus besoin d’aller «chercher» leur clientèle. Capitole énergie, qui s’est installée à Toulouse en mai 2017, prouve pour le moment que le courtage est une méthode viable. «De manière générale, on arrive à faire baisser la facture de 5 à 30 %. On a notamment un client industriel qui a économisé 130 000 € par an sur le gaz et l’électricité».
Article publié sur le site de la depeche le 17/01/2018