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Hebdo de l’énergie : l’actualité des marchés du 5 janvier 2024

Actualités du marché de l'énergie en 2024.

Nos experts vous présentent leur analyse complète de toute l’actualité sur les marchés de l’énergie à la date de clôture du 5 janvier 2024.

 

Marché de l’électricité

Un début d’année 2024 rassurant

 

évolution prix électricité 2023 à 2024  

 

Cette première semaine de 2024 confirme les mouvements sur les marchés de gros sur le mois de décembre 2023. En effet, après être passé sous la barre des 100 €/MWh le 4 décembre, le CAL 25 Baseload a oscillé aux alentours des 90 €/MWh avec un point bas observé le 15 décembre à 87,65 €/MWh. Depuis le 15 décembre, la courbe de long terme semble s’être stabilisée et la baisse de la volatilité semble se confirmer depuis le 1er janvier 2024.

On observe alors une baisse de –8,62 €/MWh sur le CAL 25 Baseload en 1 mois (depuis le 4 décembre). Le contrat CAL 25 Baseload a baissé de –1,86 €/MWh cette semaine en clôturant ce vendredi 5 janvier à 90,33 €/MWh (soit une baisse de –2,02 % par rapport au vendredi 29 décembre). Les prix du contrat CAL 26 Baseload suivent une trajectoire similaire : ils évoluent de –1,55 %. Le contrat CAL 27 Baseload connaît quant à lui une trajectoire inverse cette semaine avec une augmentation de +3,62 %.

Le marché semble alors se stabiliser autour dès 90 €/MWh depuis quelques semaines. Cela est notamment dû encore une fois à la solidité des fondamentaux du marché. 


 

 


Eolien : une production d’électricité qui a le vent en poupe

Un nouveau record de production d’électricité d’origine éolienne a été atteinte ce mardi 2 janvier à 14h00 en France, d’après les données de RTE. Alors que l’éolien représentait environ 10 % du mix-électrique en moyenne en 2023, ce mardi 2 janvier la part de l’éolien est montée à 22 %. On note alors une production de 17,411 GW établissant alors un nouveau record qui vient battre l’ancien datant du 9 décembre lorsque les rafales avaient poussé la production jusqu’à 17,215 GW. 

Ce pic historique de production s’inscrit dans un contexte de développement de la filière éolienne et par conséquent d’augmentation des capacités de production installée en France. Avec une capacité de 23,4 GW fin septembre, on observe une hausse de près de +9% par rapport au début de l’année 2023. Pour rappel, la France souhaite avoir 33-35 GW d’éolien terrestre à horizon 2030 et 18 GW d’éolien off-shore à horizon 2035.

Cette hausse de la production éolienne en France n’est pas un cas isolé, cela est similaire en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas. Par conséquent, le centre et l’ouest de l’Europe ont enregistré des prix négatifs sur les marchés spot de l’électricité le 31 décembre et le 1ᵉʳ janvier.

  

Du côté de la filière nucléaire : des prévisions d’EDF toujours surestimées

La disponibilité du parc français a augmenté de 4,8 GW en une semaine pour atteindre 47,8 GW ce mardi 2 janvier. Néanmoins, la capacité nucléaire reste inférieure de 2,7 GW aux prévisions d’EDF. 

Depuis le début du mois de janvier, la disponibilité moyenne du parc nucléaire atteint 47,3 GW, soit plus élevée de 2,3 GW par rapport à celle du mois de décembre. On note actuellement encore 12 réacteurs à l’arrêt ce mardi 2 janvier.

EDF prévoit une augmentation de la disponibilité nucléaire pour atteindre 54,2 GW la semaine prochaine. EDF prévoit de redémarrer 10 réacteurs sur le mois de janvier 2024 : la disponibilité moyenne du mois de janvier devrait atteindre 54,4 GW. Si EDF respecte son programme de redémarrage de janvier, il devrait rester 2 réacteurs à l’arrêt au 31 janvier.


La France retrouve le haut du podium

La France est redevenue le premier exportateur net d’électricité en Europe en 2023 devant la Suède. Après une année 2022 compliquée, rythmée par un parc nucléaire paralysé, le rebond de la production nucléaire et la croissance de la production renouvelable a ramené la France à la 1ère place. Après avoir affiché un solde importateur net de –17 TWh en 2022, le solde net s’établit à environ +50 TWh en 2023. 

La production nucléaire a rebondi de 15% pour atteindre 319 TWh sur 2023. Bien qu’elle reste inférieure de 21% à la moyenne annuelle sur la période de 2001-2021, il faut noter que l’électricien public a rempli son engagement d’une production de 315-345 TWh en 2023.

Du côté de la production renouvelable, on note une hausse équivalente d’environ +16% en 2023 : la France a produit 132 TWh d’électricité d’origine renouvelable (record historique). Cette production a notamment été tirée par les filières éolienne et hydroélectrique.

 

Conclusion sur le marché de l’électricité

La baisse des prix calendaires de l’électricité depuis la mi-octobre semble se stabiliser en début d’année 2024. Les courbes de long terme se maintiennent sous la barre des 100 €/MWh en évoluant autour des 90 €/MWh. Le contexte des fondamentaux du marché permet de rassurer les acteurs du marché et de réduire drastiquement les primes de risques. Les résultats en fin d’année illustrent une évolution drastique après une année 2022 « noire » ramenant ainsi la France en haut du podium des exportateurs nets d’électricité en Europe.

La semaine prochaine les prix de l’électricité sur le marché spot pourraient augmenter en raison de l’arrivée d’une forte vague de froid. Les températures moyennes devraient être inférieures de 5°C aux normales de saison pendant quelques jours. Cet épisode glacial ne devrait cependant pas être source d’une flambée de prix face aux fondamentaux confortables, notamment en raison d’un fort remplissage des réserves de gaz (près de 80% en France). 

Nous pouvons tout de même nous attendre à de légers mouvements haussiers en raison d’une hausse de la demande. Le marché reste particulièrement nerveux face aux prévisions météorologiques. Avec une offre de gaz et de nucléaire confortable, l’évolution à court terme des prix de l’électricité devrait dépendre presque entièrement des conditions météorologiques, qui clarifieront progressivement les prévisions de stocks de gaz à la fin de l’hiver et donc les risques de pénurie pour l’hiver suivant. 


 

 


Marché du gaz

 

Stabilisation des prix du gaz en ce début d’année 2024

 

évolution prix gaz 2023 à 2024 

Sur l’année 2023, le PEG CAL a subi une réduction de presque 50 %. Nous ne reviendrons certainement pas à des niveaux d’avant 2020, mais cette baisse notable démontre que les efforts consentis par chacun ont fini par payer. 

En ce début d’année 2024, les différents produits calendaires se stabilisent pour l’instant, malgré les températures qui devraient chuter considérablement dans les jours à venir. Cela témoigne d’une offre de gaz confortable. 

Malgré cette dynamique positive en ce début d’année, le PEG CAL 2025 a cependant subi une légère hausse de 1,22 €/MWh sur la semaine (+3,49 %)

 

Une stabilisation des prix du gaz malgré un climat plus froid

Les températures clémentes depuis le début de l’hiver, devraient se rafraîchir et atteindre des valeurs négatives sur l’ensemble du territoire. Ce changement climatique pourrait entrainer une sollicitation plus accrue du chauffage, et donc apporter des tensions supplémentaires sur le marché du gaz. Actuellement, il n’en est rien. Les réserves de gaz, souvent utilisées pour le chauffage, sont encore remplies à plus de 80 % en moyenne dans les pays de l’Union européenne.


Concernant le remplissage des stocks, l’UE a fortement recours au GNL

Les différents projets liés à la production de GNL continuent à se multiplier dans les quatre coins du monde, depuis la naissance du conflit russo-ukrainien. Cette volonté de diversifier les approvisionnements, ainsi que gagner en autonomie, commence à porter ses fruits. 

Au Congo par exemple, le premier navire-usine Tango d’Eni partira pour l’Europe pour délivrer une première cargaison de GNL dès le trimestre 2024. Ce projet prévoit la création de deux usines flottantes de liquéfaction de GNL, pour atteindre une capacité totale d’environ 4,5 milliards de mètres cubes. 


Un progrès technique est nécessaire pour atteindre une autonomie optimale

En dépit de tous les efforts réalisés par certains pays européens pour dépendre le moins possible de l’extérieur concernant la consommation de gaz, d’autres pays ont opté pour une stratégie différente. C’est notamment le cas de l’Allemagne par exemple, ou un parc d’une puissance de 25 GW de centrales à gaz fonctionnant à l’hydrogène, est prévu d’ici à 2030. L’hydrogène reste encore une énergie difficile à manipuler, mais constitue un très bon compromis pour produire de l’électricité ou de la chaleur.

 

Conclusion sur le marché du gaz

Dorénavant, la stabilité du gaz s’inscrit dans un processus de long terme. Il est fréquent de constater que les différentes bourses gazières sont parfois perturbées par les fluctuations des offres. Cependant, le marché du gaz a plus de facilités actuellement à absorber les chocs liés à la demande. 

À court/moyen terme, tous les signaux sont donc au vert pour permettre une consolidation de la dynamique baissière des prix du gaz. 

À plus long terme, dans les années à venir, les différents projets liés à l’hydrogène pourraient permettre d’apaiser concrètement les turbulences sur le marché du gaz, et ainsi de retrouver des prix très compétitifs. 

 

Marché du pétrole

prix pétrole 2024 Brent

 

Marché du CO2

CO2 2024

 


Le blog Capitole Énergie

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