Capitole Energie a été fondée en 2017, après la rencontre de deux experts dans le domaine de l’énergie. Découvrez l’interview exclusive de Benoit Vilcot, Directeur Général et cofondateur de Capitole Energie.
Benoit, le marché de l’énergie est assez spécifique, est-ce qu’il t’a toujours attiré ?
Benoit Vilcot (BV) : « Ma première expérience dans le domaine de l’énergie s’est faite dans le cadre d’un stage en tant que Sales Trader chez Gaselys (futur GDF Suez Trading). L’objectif était de vendre des produits dérivés sur l’énergie (gaz, électricité, produits pétroliers) aux grands industriels. J’arrivais en soutien des vendeurs sur les cotations indicatives, fermes, le trading, les news de marché etc, vraiment tout ce qui permet de faire suivre la relation client. Ce qui est aujourd’hui un point clé des solutions proposées par Capitole Energie. »
Qu’est-ce qui t’a plu dans ce métier au cœur des marchés financiers de l’énergie ?
BV : « Pour beaucoup, moi y compris, travailler en bourse sur les matières premières apporte plus de sens, comparé, par exemple, à des produits financiers tels que les actions ou obligations. On peut voir immédiatement et concrètement l’impact sur le marché et sur le consommateur.»
Cette notion de « concret », tu l’as aussi eu dans le reste de ta carrière, est-ce que tu peux nous en dire plus ?
BV : « Après cette première expérience, j’ai travaillé dans un poste logistique, qui effectivement accentue cette notion de « concret ». J’étais chargé de sécuriser l’adéquation physique entre les marchés de gros et ce qui se passe sur le réseau. Concrètement, nous travaillions jour et nuit (ndlr : la journée gazière débute à 6h, les opérations doivent donc être validées avant) pour assurer l’équilibrage entre achat et vente. Ce poste m’a assuré une réelle compréhension du marché, ce qui m’a permis d’ensuite avoir une opportunité aux Pays-Bas chez l’énergéticien PZEM en tant que Shift Trader. J’y ai retrouvé une dimension logistique, mais avec plus de mandats de trading. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié cette expérience. »
Comment s’est passé ton retour en France ?
BV : « Pour mon retour en France, je me suis installé dans le sud à Toulon pour occuper le poste de Responsable optimisation court terme chez un fournisseur alternatif. Cette expérience s’est déroulée au moment de l’ouverture des marchés à la concurrence pour le segment des PME/PMI. J’ai ainsi pu comprendre tout cet écosystème sur le marché BtoB. J’y étais d’ailleurs en communication avec les premiers courtiers en énergie. »
Est-ce comme cela qu’est née l’idée de Capitole Energie ?
BV : « Depuis plusieurs années, j’étais en lien avec Pierre-Jean, que j’avais d’ailleurs retrouvé aux Pays-Bas. En discutant des différentes facettes de mon poste, nous avons directement compris qu’il y avait un vrai besoin pour les entreprises d’être accompagnées sur leur stratégie d’achat d’énergie. Le nombre de fournisseurs sur le marché ainsi que les différentes typologies d’offres compliquent la prise de décision pour une personne non-initiée. La diversité de nos différentes expériences nous permet vraiment de proposer aux entreprises un service innovant et de qualité. Dès le début, avec Pierre-Jean, nous avions les mêmes ambitions et la même volonté de faire les choses à fond. »
Quelles étaient ces ambitions communes ?
BV : « Nous avons toujours eu pour ambition de proposer un véritable service de conseil et d’achat d’énergie pour les entreprises françaises de tous les secteurs, avec objectif quotidien la satisfaction de nos clients. À terme, nous avons toujours voulu mettre notre expertise au service du plus grand nombre en devant LA référence du courtage en énergie en France. Notre force se manifeste particulièrement sur la partie marché. Nous sommes très réactifs, au plus proche de la bourse, à l’image des brokers anglo-saxons. Il s’agit donc pour nous d’apporter une nouvelle dimension à ce métier qui n’était que très peu développé. »
Qu’avez-vous mis en place justement pour aider au développement du métier de courtier en énergie ?
BV : « Pour nous, nos clients et les fournisseurs partenaires, il est très important d’avoir des garanties autour de l’activité de courtage. C’est avec cette volonté que nous avons souhaité réglementer la profession. Nous sommes donc le premier courtier en énergie certifié à l’ORIAS en tant que Conseil en Investissement Financier (CIF). L’intégrité et la transparence font partie de nos valeurs principales, c’est pourquoi nous sommes aussi un membre fondateur du Syndicat des Courtiers en Energie qui vise à réglementer la profession. »
Quelles évolutions constates-tu sur le segment BtoB depuis le début de l’activité ?
BV : « En 2017, les entreprises nous contactaient principalement pour le facteur « prix ». Aujourd’hui, les problématiques autour de l’énergie sont plus larges. Dans le cadre de leur politique RSE, les entreprises doivent répondre de leurs comportements d’achat et de consommation énergétique. Depuis plusieurs années, nous avons donc diversifié notre activité dans le but d’accompagner les entreprises sur tous les points de leur stratégie énergétique, notamment grâce à des offres d’énergie verte et de management de l’énergie.
De manière générale, après les différents bouleversements sur les marchés internationaux (covid, crise, etc), les entreprises sont plus propices à se tourner vers des contrats plus adaptables. Aujourd’hui, il n’y a plus besoin d’être électro-intensif, toutes les typologies d’entreprises peuvent souscrire des offres dynamiques. On constate également de nouvelles manières de s’approvisionner grâce aux contrats PPA (Power Purchase Agreements) notamment. Pour les entreprises, ces contrats concilient une approche long terme à un approvisionnement en énergie verte. »
Comment avez-vous mis en place ce développement des offres en interne ?
BV : « En interne, nous avons fait notre possible pour accélérer le recrutement d’experts dans leur domaine. Il était important pour nous de nous entourer de personnes avec la même passion et le même enthousiasme dans nos missions. Nous offrons à chacun de nos collaborateurs la possibilité de développer des projets sur son périmètre assez facilement. Puisque nous sommes membres du réseau French Tech, nos collaborateurs ont également pleinement accès à ce dispositif. Grâce à des réunions mensuelles, ils peuvent rencontrer des homologues d’autres entreprises du réseau et faire des échanges d’expérience.
Dès le mois de juin 2023, nous serons également accompagnés par la BPI dans le cadre de l’accélérateur Transition Énergétique. Puisque nous évoluons sur un marché en mutation constante, les experts de la BPI, nous guiderons sur la mise en place d’un plan stratégique pour les prochaines années. Le tout dans le but d’accompagner pleinement les entreprises dans le cadre de la transition énergétique et écologique. »
Aujourd’hui plus que jamais, Capitole Energie souhaite développer ses offres pour proposer aux entreprises des services toujours plus pertinents. Et si vous faisiez partie de l’équipe ? Découvrez toutes nos offres sur notre espace carrière !
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