Face à la hausse continue des prix de l’électricité, une proposition de loi a été déposée au Sénat avec pour objectif principal de réduire les factures des consommateurs. Cette initiative vise à alléger le poids de l’électricité sur les consommateurs français tout en encourageant une consommation énergétique plus responsable.
Mais que contient réellement cette loi et comment peut-elle impacter votre entreprise ? Capitole Energie vous propose un décryptage détaillé.
Contexte et objectifs de la proposition de loi
La proposition de loi sur l’électricité, déposée récemment au Sénat par le sénateur centriste Vincent Delahaye, survient dans un contexte de flambée des prix de l’énergie. Les français ont vu leurs factures d’électricité augmenter de manière significative, impactant leur pouvoir d’achat. Face à cette situation, les législateurs ont décidé d’agir.
Réduction des coûts de l’énergie
L’objectif principal de cette proposition de loi est de réduire le coût de l’électricité pour les consommateurs. Vincent Delahaye, rapporteur de la commission d’enquête sur les prix de l’électricité, a proposé plusieurs mesures pour atteindre cet objectif :
- Baisse de la TVA : abaisser la TVA de 20 % à 5,5 % sur les premiers mégawattheures d’électricité consommés. Cela concerne jusqu’à 4 500 kWh par an pour les ménages dont le mode de chauffage principal n’est pas électrique, et jusqu’à 6 000 kWh par an pour ceux utilisant un chauffage électrique.
Aujourd’hui, il existe deux taux de TVA appliqués à l’électricité :
- La TVA à 5,5%, qui s’applique au montant de l’abonnement souscrit ainsi qu’à la Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA).
- La TVA à 20%, qui s’applique soit à l’Accise sur l’électricité (ex – CSPE/TICFE) pour les puissances souscrites inférieures ou égales à 36 kVA, soit à l’ensemble de la facture pour les puissances de compteur supérieures à 36 kVA.
Il est important de noter que la TVA est une taxe supportée par l’ensemble des consommateurs d’électricité.
2. Diminution de l’accise sur l’électricité : échelonner l’accise selon la consommation. Pour les consommations inférieures à 4 500 kWh (sans chauffage électrique) et 6 000 kWh (avec chauffage électrique), l’accise serait fixée à 9,55 euros par mégawattheure. Pour les consommations supérieures à 7 500 kWh, l’accise passerait à 32 euros par mégawattheure.
Après une forte hausse en février dernier due à la fin du bouclier tarifaire, le montant de l’accise atteint désormais 21 euros par mégawattheure.
Encouragement de la transition énergétique
En parallèle à la réduction des coûts, la proposition de loi vise à promouvoir une consommation énergétique plus durable. Voici quelques-unes des mesures proposées :
- Incitations aux énergies renouvelables : favoriser l’usage des énergies renouvelables par le biais de subventions et de crédits d’impôt.
- Amélioration de l’efficacité énergétique : encourager les travaux de rénovation énergétique pour réduire la consommation d’énergie des bâtiments.
- Sensibilisation et éducation : lancer des campagnes de sensibilisation pour inciter les citoyens à adopter des comportements plus économes en énergie.
Impact pour les consommateurs
Si cette loi est adoptée, les consommateurs pourraient voir une nette amélioration de leur situation financière en ce qui concerne leurs dépenses énergétiques. Les plafonnements tarifaires devraient offrir une certaine stabilité et prévisibilité, tandis que les aides financières et incitations pourraient permettre à un plus grand nombre de foyers d’adopter des solutions énergétiques plus écologiques.
Économies pour les ménages
Pour les foyers ayant une consommation de base, les économies pourraient être significatives. Par exemple, un ménage pourrait économiser jusqu’à 244 euros sur une facture annuelle de 1 500 euros.
Pour les entreprises, comme une boulangerie consommant en moyenne 99 MWh par an, la réduction du tarif de l’accise représenterait une économie de 1 089 euros sur la facture annuelle.
Coût pour l’État
Selon Vincent Delahaye, cette baisse de la fiscalité coûterait environ 2,5 milliards d’euros à l’État. Pour compenser cette dépense, le sénateur propose des pistes d’économies, notamment la diminution des dépenses ministérielles protocolaires et la chasse aux économies dans les administrations publiques.
Bénéfices à long terme
À long terme, cette proposition de loi pourrait également contribuer à une transition énergétique plus rapide et efficace. En favorisant les énergies renouvelables et les pratiques énergétiques durables, la France pourrait réduire sa dépendance aux énergies fossiles et diminuer son empreinte carbone, tout en préparant le terrain pour une économie plus verte et plus résiliente.
D’autres propositions à venir
Outre la fiscalité, la commission d’enquête sur l’électricité, dirigée par Vincent Delahaye et le sénateur socialiste Franck Montaugé, recommande aussi des mesures concernant le nucléaire, comme la prolongation de la durée de vie des réacteurs au-delà de 60 ans. Le Sénat compte pousser le gouvernement à s’engager sur ces axes, soulignant l’urgence de définir une politique énergétique ambitieuse et durable.
Une étape importante dans la lutte contre la hausse des prix
La proposition de loi sur l’électricité déposée au Sénat marque une étape importante dans la lutte contre la hausse des prix de l’énergie et la promotion d’une consommation plus durable. Capitole Energie vous tiendra informés des évolutions de cette loi et de ses impacts potentiels sur vos factures d’électricité. En attendant, n’hésitez pas à nous contacter pour trouver le contrat d’énergie le plus avantageux pour votre entreprise.